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Fink & LowSwing Records

  • Photo du rédacteur: Jean-Philippe Burgos
    Jean-Philippe Burgos
  • 25 nov.
  • 3 min de lecture
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Une histoire d’amour avec l’analogique


J'ai découvert LowSwing il y a quelques semaines, à l'écoute de l'album : The Lowswing Sessions" de Fink. Une véritable surprise d'une fraicheur réjouissante.


LowSwing Records voit le jour en 2015 sous l’impulsion de Guy Sternberg, ingénieur-son et producteur berlinois, lui-même fondateur de l’un des studios référence de la capitale allemande.


Mais les racines sont plus anciennes encore : dès 2002, Sternberg commence son studio LowSwing à Berlin, notamment au Rosenthaler Platz, puis à Greifswalder Strasse.


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Le label, quant à lui, naît comme le prolongement naturel de cette quête : « celebrating the analog music production process ».




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J'utilise régulièrement pour mes evaluations ce titre de Fink par ailleurs : "Trouble's what You're In" mais cette version m'a touché!


Ecoutez egalement cette version de "Modern Love" sur le même album.


Faites vous une idée :


J'ai compris ce qui fait vibrer : performances en prise directe, bandes 2”, machines à coupe de lacquers, et la noblesse du vinyle comme medium final. « Recorded and mixed to analogue tape, and then cut directly to vinyl. No computers and AD/DA conversion are used in the process. » : se revendique le label.


"Enregistré et mixé sur bandes analogiques, ensuite directement gravé sur vinyle. Aucun ordinateur, ni conversion analogique numérique ne sont utilisé dans le processus."


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Le studio, la machine à magnétisme


Au cœur de cette aventure se trouve le LowSwing Recording Studio à Berlin , aujourd’hui situé à Kreuzberg, dans l’enceinte historique du studio Tritonus , où Guy Sternberg s’entoure de consoles vintage, bandes magnétiques et équipement analogique haut de gamme.


Le choix est double : créer un espace esthétique et technique où l’artiste retrouve une « chaleur » perdue dans la course au numérique, et imposer un travail d’exigence : peu d’overdubs, peu de retouches, beaucoup de capture « ici et maintenant ».


Le rendu en est d’autant plus vivant : je perçoit clairement l'intention du musicien, le souffle, l’atmosphère de la prise.


C’est la promesse d’un son authentique.


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Le procédé direct-to-vinyl et la philosophie sonore


Le chemin emprunté par Lowswing , c'est l’enregistrement sur bande, le mixage analogique, puis la gravure directe sur vinyle souvent sans conversion numérique.


Cette trajectoire volontairement « à l’ancienne » n’est pas un simple argument marketing : c’est une virgule dans le temps, une manière de ralentir, d’écouter autrement.


Dans un entretien, Sternberg précise :

« … basically the one and only rule is that everything is 100% computer free; recorded directly on 2” tape, mixed to a master tape, cut to lacquer and pressed on vinyl. »
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Pour l’amateur de Hi-Fi, cela signifie des signaux plus immédiats, moins filtrés, moins « travaillés jusqu’à l’abstraction ».


Cela signifie aussi une renaissance de la notion d’album comme objet, de la prise « live » comme témoignage.


Et, surtout, un engagement : celui de préserver une forme de musique comme artisanat, dans un monde où tout se digitalise.


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Ce que cela signifie :


Pour moi passionné audio , je sait que la fidélité ultime n’est pas seulement affaire de cartes son ou d’amplification, mais de source.


Un label comme LowSwing offre une source particulière : un enregistrement pensé dans son ensemble, de la scène au pressage.


Le son ne subit pas de « pipeline » de conversion AD/DA, ce qui pour certains est vecteur de transparence accrue.


De plus, le pressage vinyle, lui-même limité et soigné, souligne l’objet et l’écoute.

C'est adopter alors une posture d’auditeur actif : j'installe la cellule, le premier craquement, et je m’installe pour écouter. La musique devient un événement.


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En conclusion


LowSwing Records est un hommage au geste originel de faire de la musique ; non pas comme une marchandise, mais comme un événement.


Pour l’audiophile, c’est une invitation à ralentir, à écouter autrement. Pour l’amateur de Hi-Fi, c’est une source rare : un label où chaque disque est pensé comme un maillon d’une chaîne sonore entière, de la bande magnétique à la galette de vinyle.


Sur GuideAudioPassion, je peut donc recommander ce label comme un repère pour ceux qui refusent que la qualité sonore soit une option, et comme une preuve que l’analogique n’est pas nostalgie, mais choix conscient.


Parce que, parfois, ce que l’on recherche , au-delà des dB et des courbes de réponse , c’est l’âme d’un enregistrement.


Je vous invite donc à plonger dans le catalogue de LowSwing, à poser la cellule sur un de leurs vinyles et à écouter, silencieux, ce qu’un bon point de départ peut faire pour votre chaîne Hi-Fi.


 
 
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