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Test : Sonoro Platinum EAS, la platine vinyle qui flatte autant les oreilles que votre salon

  • Photo du rédacteur: Jean-Philippe Burgos
    Jean-Philippe Burgos
  • 22 sept.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 sept.

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Sonoro : l’élégance allemande en mode haute-fidélité


Si vous vous intéressez un peu au monde de l’audio lifestyle, le nom de Sonoro vous dit sûrement quelque chose. Pour les autres : cette marque allemande, fondée à Neuss en 2006 par Marcell Faller, s’est fait une place à part dans le petit monde du son domestique. Son créneau ?


Des appareils tout-en-un (radios, enceintes, amplis) qui mixent design épuré, matériaux nobles et qualité sonore sérieuse - le tout assemblé en Allemagne. Une approche à l’allemande, rigoureuse, mais jamais froide.


Dans la gamme, on trouve de tout : des radios-réveils connectés, des systèmes hi-fi compacts avec lecteur CD, et même un ampli tout-en-un (le très réussi Maestro) qui peut piloter une paire d'enceintes hi-fi.


Voici la Platinum EAS, une platine semi-automatique qui conjugue élégance et esprit audiophile.



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Un design qui en jette (et qui sent bon le sérieux)


Autant le dire tout de suite : cette Platinum EAS, c’est une belle bête. Dès qu’on la sort du carton, on sent qu’on a affaire à autre chose qu’un simple "tourne-disque".

Le châssis est en MDF dense (pas du plastique creux ici), recouvert d’une laque piano blanche ou noire, selon les versions. C’est sobre, classe, bien fini jusque dans les coins. Le genre d’objet qui attire les compliments même quand il ne tourne pas.


Le plateau en aluminium, lourd et rigide, repose sur un palier de précision avec axe en acier et roulement en bronze. Le tout est entraîné par une courroie, avec un moteur synchrone suspendu pour limiter les vibrations. Bref, une base saine et bien pensée. Les pieds amortissants assurent une bonne stabilité, même sur un meuble pas parfaitement plat.


À l’arrière, on trouve de quoi connecter la bête à un ampli classique (sortie RCA avec masse), mais aussi une surprise : une sortie Bluetooth aptXHD. Oui, oui. Cette platine peut envoyer le signal en sans-fil à une enceinte ou un casque compatible.


Et pour ne rien gâcher, elle embarque aussi un préampli phono MM intégré et débrayable. Autrement dit : elle est prête à jouer, que vous ayez ou non un ampli hi-fi dédié. Un vrai plus pour les néophytes… mais aussi pour les audiophiles qui veulent une deuxième platine élégante et pratique.



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Un bras sérieux, une cellule bien choisie


La Sonoro Platinum EAS n’a pas lésiné sur le bras : il s’agit d’un modèle en J en aluminium, monté sur roulements, avec réglage precis du contrepoids et de l’antiskating. L’alignement est précis, le suivi de piste est parfait, et l’ensemble respire la robustesse.


Côté cellule, Sonoro a eu la bonne idée de monter d’origine une Ortofon 2M Red, une valeur sûre dans sa catégorie. Cette cellule MM (aimant mobile) est connue pour sa bonne dynamique, ses aigus ouverts sans agressivité et un grave bien tenu. Elle est capable de sortir de beaux détails, surtout si on prend le temps de l’installer correctement. Pour une écoute exigeante, c’est un choix idéal.


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Facile à vivre, agréable à écouter


Je l’ai testée longuement, en filaire comme en Bluetooth, sur plusieurs systèmes (enceintes actives, ampli stéréo, ampli casque), et toujours avec un même constat : cette platine sonne bien, et elle est très agréable à vivre.


D’abord, les fonctions semi-automatiques sont bien pensées : on lève manuellement le bras pour lancer la lecture, mais en fin de face, la platine coupe automatiquement le moteur et souleve le bras. Fini les disques qui tournent en boucle à vide ou les cellules oubliées au fond du sillon. C’est discret, efficace, et ça n’enlève rien à la sensation d’utiliser une vraie platine audiophile.


Ensuite, la qualité sonore est franchement au rendez-vous. Avec un bon vinyle et une chaîne cohérente, la Platinum EAS offre beaucoup de matière sonore, une vraie chaleur analogique, et un spectre richement détaillé. On retrouve ce petit supplément d’âme du vinyle, cette impression que la musique "respire" un peu plus.


La scène sonore est ample, bien étagée. Les voix sont présentes, centrées, incarnées. Les guitares ont du grain, les pianos du corps, les percussions de l’impact. On sent que la cellule est bien exploitée, et que la mécanique fait son boulot sans parasiter le signal. Sur du jazz acoustique ou du rock seventies, c’est un régal. Mais même sur de la pop récente ou du hip-hop, la platine reste propre et équilibrée.


En Bluetooth, c’est forcément un cran en dessous. Mais pour écouter un disque dans le salon sans tirer de câbles, ou pour lancer une écoute sur un casque pendant que tout le monde dort, c’est franchement pratique. Et le codec aptX HD fait un excellent travail pour préserver les timbres et éviter l’effet "compressé".


Verdict : une platine pour mélomanes exigeants, sans prise de tête


Au final, la Sonoro Platinum EAS réussit là où beaucoup de platines design échouent : elle sonne bien, elle est bien finie, et elle ne sacrifie pas l’usage sur l’autel du style. C’est une platine pensée pour durer, aussi belle qu’efficace, qui séduira aussi bien les passionnés exigeants que les débutants en quête de qualité sans se prendre la tête.


Elle ne prétend pas rivaliser avec une platine à 2000 € montée avec une cellule MC haut de gamme, mais à son niveau (environ 699 €), elle coche toutes les bonnes cases. C’est une porte d’entrée sérieuse dans le monde du vinyle audiophile, avec en prime une souplesse d’usage rare à ce tarif.


Et surtout, c’est une platine qui donne envie d’écouter des disques, pas juste de les collectionner. Et ça, c’est tout ce qu’on demande.


En résumé :

  • Design : sobre, classe, finitions irréprochables

  • Cellule Ortofon 2M Red montée d’origine

  • Préampli phono MM intégré et débrayable

  • Bluetooth aptXHD pour écoute sans fil

  • Semi-automatique : arrêt en fin de face

  • Excellente qualité sonore dans sa gamme

  • Prix indicatif : 699 €


Un bel objet pour les oreilles… et pour les yeux.

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